Fauré, de has been à héros
Avant de rejoindre Colakli, il a balayé plus de 15 ans de carrière pour So Foot.
- Publié le 04-01-2015 à 20h10
- Mis à jour le 05-01-2015 à 13h34
Avant de rejoindre Colakli, il a balayé plus de 15 ans de carrière pour So Foot. "Il y a des joueurs qui font une bonne saison en Ligue 2 et qui sont ensuite transférés pour des sommes folles. Moi, pendant cinq ou six ans, j’ai toujours été dans le Top 5 des buteurs, et je n’ai jamais vécu ça…"
Alors qu’il cartonne à Charleroi, Cédric Fauré titille de nouveau la curiosité dans l’Hexagone, où malgré des stats impressionnantes, il n’a jamais tutoyé les sommets. Avant de rejoindre la Turquie, via So Foot, il est revenu sur un large pan de carrière jalonné de buts… et de déceptions : "Ma seule saison complète en L1, avec Toulouse, s’est très bien passée avec 10 buts inscrits. Au Mans, j’avais marqué deux buts au début, puis ils ont recruté Grafite pour 1 million d’euros, donc ils m’ont fait comprendre que le Brésilien devait jouer. Car Grafite, ça coûte plus cher que Cédric Fauré. Après 30 ans, on m’a ensuite vu comme vieillissant. C’est dans les mentalités là-bas. Même à Ibrahimovic, cela arrivera…"
Pourtant, aussi loin qu’il s’en souvienne, Cédric Fauré n’a eu de cesse que de faire trembler les filets : "Avec des joueurs de qualité autour de moi et le sens du but, sans vouloir me mettre sur un piédestal, cela s’est toujours bien passé. Mettre le ballon au fond, c’est ce que j’ai toujours fait. Sauf une année, en CFA 2, à Muret, où l’entraîneur m’avait mis latéral droit. C’était une expérience, mais après six mois, il a vite compris que j’étais porté vers l’avant. Donc, je suis repassé attaquant."
Finalement, il suffit d’un rien, de quelques bruits de vestiaire, pour passer à côté d’une très grande carrière : "Quand il était à Strasbourg, Antoine Kambouaré me voulait, alors je lui ai demandé ce qu’on disait sur moi… Sa réponse a été : Si tu savais, mon pauvre Cédric, ce qu’on a dit sur toi. Tout est dit. Je sais notamment qu’à Toulouse, on voulait me faire passer pour un joueur qui sortait tous les soirs."
Reste qu’aujourd’hui, au Pays Noir, il s’est de nouveau mué en héros. Comme à ses plus belles heures en L2 : "Je ne triche pas. Quand je porte un maillot, je le défends toujours et je pense que les gens le voient. Après, il y a le fait de marquer des buts, aussi. Mais si, en rentrant sur le terrain, je ne fous rien, ça n’ira pas."